1.5.10

DEUX FOIS MILAN (1)



Milan c'est dingue. Et le retour à la normale en 2010 plus dingue en corps avec Björk's shitting volcano qui nous en a mis plein le ciel, adios avions et les voyages qui vont avec. Ce papier arrive ainsi très, très... très tard. Mon passage à la design week, bien qu'express (deux jours), se résume néanmoins difficilement en quelques lignes. Pour plus de détails il faudra attendre la fin Juin en kiosques.

First day. Entre une matinée et un début d'après-midi à arpenter la Clicquotsphere de Veuve Clicquot en compagnie des frères Campana et de Lehanneur, une visite à la Triennale s'imposait. Si l'exposition sur le design italien (Quali cose siamo) curated by Alessandro Mendini et scénographié par Pierre Charpin pouvait laissé dubitatif avec ses liens énigmatiques établis entre divers objets de la collection du musée, celle consacrée à Gaetano Pesce sublimait les pièces de ce dernier. Spectaculaire du sol au plafond, où était pendues ses chaises magmateuses. Quelques pas plus loin, le design polonais exposait ses performances avec quelques beaux coureurs dans les starting-blocks tel Maria Jeginskla, design labelisée ECAL qui a fait ses armes chez Kreo puis dans le studio de Konstantin Grcic à Munich. Youpi, ses lampes en céramique (Maré) sont éditée par Ligne Roset! Enfin, la mini rétrospective consacrée à Toshiyuki Kita nous plongeait dans un bain de japan design culture entre ses boites bento en laque (whaou la belle carapace!), Wajima (1986); et son robo jaune grandeur nature (whaou la belle carapace!), Wakamaru (2002).

Toshiyuki Kita et Maria Jeginskla, relax et plaisant

Gaetano Pesce chez les Inca... à la Triennale.

Après cette "excursion" et quelques veuve-clicquotages de plus, exploration de la Zona Tortona dont il ne reste que le nom comme garant de créativité, les regards se tournant désormais vers le quartier de Lambrate... Cette zone n'est plus qu'un vaste territoire où grosse entreprises se rangent poliment dans les rues qui entourent le grand hangar Superstudio Piu, a quelques encablures des designers fauchés de la Porta Genova. C'est même si l'on se demandait ce que faisait là Moustache, au milieu de ces quelques éditeurs qui font mal aux yeux. Stéphane Arriubergé et Massimiliano Iori y présentait fièrement leur dernière collection, tout aussi fabuleuse que la première. En plus de la table-la-plus-légère au monde de François Azambourg et une autre, malicieuse et graphique, de Matali Crasset, les Big-Game y voient édité Small Work, version mini de la Wood Work puis Metal Work (2008) que le duo éditeur avait repéré au Grand-Hornu. La série Bold voit elle aussi naître des petits avec les patères Micro et un porte manteau reprenant l'idée du tube métallique couvert d'une chaussette. Autre prototype désormais édité : la lampe mécano-like Link. Bravo Moustache! Sorti de Superstudio Piu puis DedonStarck venait y faire quelques ajustements avant la soirée, c'est tout juste si j'avais le temps d'aller faire coucou chez E15Stefan Diez étendait sa série Houdini... mais tout cela pouvait bien attendre un petit, que dis-je, géant aperitivo!

La Zona Tortona cultive l'ambiance industrielle...
Belle métaphore pour cette machine à vendre des "trucs design" (à droite), niché à l'étagère de Superstudio Piu.

Mignone et très légère, Small Work est paré pour le succès

Derniers préparatifs avant la soirée via Tortona

Il n'y a pas que le nom de ce café qui fait sourire. Le principe de mettre devant la porte une table et des chaises taille enfant est tout aussi audacieux quand on remarque la présence du cendrier...

Inviter des musicos à recycler des tubes italiens... Une apparente mauvaise idée qui, quelques coupes de champagne plus tard, a assuré l'ambiance à la soirée Veuve Clicquot.