Sous la bâche, le tabouret 404H (Thonet)
Stefan Diez n'a pas de style au sens premier du terme, et c'est justement ça qui fait tout le charme de ses créations. Beau paradoxe. Dans la lignée de Konstantin Grcic - dont il fut l'assistant de 1999 à 2002, Diez construit un discours net et rigoureux sur la forme, maîtrisant les contraste, jouant sur la géométrie avec tact. Avec, surtout, un savoir faire exceptionnel. Thonet ne s'y était pas trompé en lui confiant la commande d'une chaise l'année dernière...
A tout juste 38 ans, la galerie de l'école supérieure des arts décoratifs (ESAD) de Strasbourg tend les bras au designer munichois. Et contre toute attente, ce n'est pas ses produits réalisés pour Rosenthal, Moroso ou encore Moleskine qui sont présentés mais ses maquettes, uniquement. Chaises en papier grandeur nature, tables aux angles vifs... ils précèdent le prototype. Cette étape au départ intermédiaire est ici présenté comme un moment à part entière. L'exposition permet ainsi aisément de comprendre l'approche tridimensionnelle de l'espace selon le designer. Ses assises courbes et subtiles, ses tables aux angles marqués casse la fragilité du support. Une métaphore, une vraie signature.
Chaise 404 (Thonet), images : Dominik Hammer - Stefan Diez
Sweet paradox : Stefan Diez has no style, but thats exactly the element that please with his creations. Following Konstantin Grcic - Diez was his assistant from 1999 to 2002, the ducth designer makes a rigorous and straight statement on shape and masters the art of contrast as he carefully plays with shapes. He especially has an exceptional savoir-faire. Thonet made no mistake last year...
This week, the ESAD - Strasbourg's design school host an exhibition with works only by Diez. Against all odds, it is not the products he made for Rosenthal, Moroso or Moleskine that are display there but only his plans. Life size paper chairs, sharp cut tables... only the paper models before the prototypes. This primarily intermediate work stage is presented here as a unique experience. The exhibition provides comprehension of the three-dimensional use of space particular to Diez. His slight curves in seating and tables's precise angles therefore avoid a certain fragile aspect of the structure. A metaphor, a true signature.