27.8.09

TETRIS MENTAL

Dessin de Starbricks, un projet ambitieux entre art et design, édité par Zumtobel

Il y a des jours sans. Sans découverte particulière, sans éblouissement notable, sans idée lumineuse. Ainsi, le jour où j'ai repéré le système de luminaires Starbricks d'Olafur Eliasson pour Zumtobel, la chose ne m'avait pas conquise, sur le papier comme "en vrai". Super-technique, super-éblouissante, super-encombrante visuellement. Et puis quelques observations m'ont récemment fait revenir comme un aimant à cet ustensile hybride : à force d'avoir remarqué que la plupart des stores new-yorkais de SoHo disposaient en guise d'éclairage des fausses (chez Bloomingdale's) ou vraies (chez Jil Sander) suspension Serge Mouille, tous modèles confondus jusqu'à l'overdose, je me suis pris à penser quel serait son parfait remplaçant "design"... et Starbricks m'est revenu à l'esprit. Entre temps on l'avait vu partout et je m'étais toujours étonné que Moss n'en ai pas commandé. Super-utilitaire, super-modulable, super-lumineuse, elle pourrait s'intégrer à merveille dans un espace commercial, définissant l'espace par la lumière qu'elle diffuse. Chez soi, moins.

Déjà en 2005, Vue de l'exposition The Light Setup signait déjà les prémices de Starbricks

Et si cet artiste danois phare des vingt dernières années avait réussi ce que peu de designers peuvent actuellement se targuer d'atteindre niveau production de luminaires? En lovant soigneusement une multitude de LED dans une structure multi-facettes injectée au polycarbonate, Eliasson permet à un seul module de produire possibilités d'éclairages infinies. Imaginez seulement le feu d'artifice que cela pourrait donner à partir d'une dizaine de modules assemblés... Une technicité qui fait tourner la tête, un art fonctionnel.

Chaque "Starbrick" (à gauche) s'inspire des recherches accumulées par Eliasson tout au long de ses oeuvres, se questionnant sur la lumière comme ici pour le pavillon danois lors de la 50ème Biennale de Venise il y a six ans (courtesy Studio O. Eliasson)