Pierre Paulin (1927-2009) dans son atelier parisien.
Un maître, deux designers cultes et de jeunes pousses en série... La belle ligne!
Grand enthousiasme à l'ouverture du dossier de presse présentant la collection 2010 Ligne Roset. Il fut un temps où j'avais quelque peu de mal à être emporté par les produits de cette honorable maison d'édition. Seulement pour la nouvelle année notre ami Michel Roset tape fort. D'abord avec Paulin, toujours et encore. En réintroduisant sur le marché un fauteuil (Anneau), un tapis (Allusions) et surtout une table (Antigone), Ligne Roset nous fait l'honneur de découvrir une veine plus inconnue du travail de Pierre Paulin dans les années 80, plus perso aussi. Avec ses élégants aux accents géométriques prononcés qui n'est pas sans rappeler le mobilier onçu par Mackintosh pour la Hill House à l'aube du XXe siècle, Antigone trônait d'ailleurs dans la salle à manger du designer rue des Ursulines. En parlant de tables, celle de Philippe Nigro mérite la même attention avec son intitulé (T.U. pour Table Universelle) tout aussi évident et conceptuel que sa forme : un plateau en bois sur lequel se fixe quatre pieds en tôle pliée. Un véritable petit manifeste subtilement écolo (le plateau est interchangeable et recyclable) qu'anti-design avec sa non-esthétique se suffisant à elle même.
D'un tact plus poétique, Thomas Rodriguez déploie pour la firme française son élégante Lampe à poser 63 (pendant de la Suspension 63), simple cône en métal repoussé qui semble flotter dans les airs grâce à un support transparent adoubé d'une alimentation tout aussi discrète. Pour couronner ces esthétiques, Pierre Charpin met à porter de pied ses illusions optiques basées sur l'enchevêtrement de lignes colorées (tapis Arcata) et la sympathique jardinière d'Inga Sempé imaginée il y a trois ans (Long Pot) nous revient subtilement sertie de platine.
Tapis en laine Arcata, Pierre Charpin / Détail de lable T.U. en acier plié laqué et bois par Philippe Nigro
Allusions de Pierre Paulin, tapis en laine aux empruntes de pattes d'oiseaux / Lampe à poser 63 en métal repoussé laqué noir et plexiglass transparent par Thomas Rodriguez
One master, two famous designers and a series of young new comers... The line to follow!
There was a time when I was somewhat less seduced by what Ligne Roset, this honorable french company, has to offer. But now, Michel Roset is hitting it on strong for the new year. First and ever with Paulin, by reintroducing on the market the Anneau armchair, as well as a carpet (Allusions) and especially the table Antigone. Thanks to Ligne Roset, we discover a very personal part of Pierre Paulin's unknown work of the 80's. Antigone was part of the designer's dining room Rue des Ursulines. An elegant and modern piece that bring to mind Mackintosh's furniture for the Hill House at the start of the Twentieth century... As on the subject of table, the one designed by Philippe Nigro deserves equal attention. His "T.U." (which stand for Table Universelle) has a outstanding shape and profile as the table surface in wood is fixed with four legs made of pleated iron. As well as being eco-friendly with its interchangeable table top, its appearance seems not to bother about design.
In a more poetic style, Thomas Rodriguez produced for the french firm an elegant table light : Lampe à poser 63. It's a simple metal styled cone which appears to be floating in the air due to a transparent structure in which the electric connection is discreet. To top that off, Pierre Charpin provides optical illusions on a carpet (Arcata), based on a criss-crossing of coloured lines; and the sweet garden pot by Inga Sempé created three years ago (Long Pot) is now covered in pewter.