Jonathan Adler a une passion pour les figurines en céramique. Ci-dessus celles réalisées pour les élections présidentielles...
Revenu de la Grosse Pomme, je me suis posé la question suivante : Qu'est-ce que le new-yorkais qui n'a pas encore les moyens de collectionner dans les galeries de TriBeCa mais qui souhaite viser plus haut que les grandes enseignes peut-il s'offrir pour son intérieur? Les propositions varient mais deux m'ont tapées dans l'oeil. Leur showrooms sont situés dans des quartiers à la mode (Soho pour le premier, le Meatpacking district pour le second), ont un style fondamentalement "américain", mais cependant tout les opposent.
Peut être les des intérieurs les plus sobres par Adler... Sinon vous pouvez opter pour des caniches géants dans votre salon.
A ma droite, Jonathan Adler. Une sorte de Valérie Damidot en masculin qui participe à une émission télé déco sur la chaîne Bravo et dessine une collection capsule pour Barbie, mais qui contrairement à sa confrère française sait aussi bien se faire apprécier des pros que du fan de DIY. Ses boutiques vendent de tout : de l'ensemble de salle à manger à des superbes suspensions néo-fifties en passant par des accessoires estampillés "design" pour chiens et chats. Vu d'ici, l'ensemble pourrait donner le tourni mais ce style glamour over-the-top très coloré et un poil nouveau riche a fait ses preuves commercialement outre Atlantique. Les mauvaises langues le traiteront de David Hicks des pauvres, le kitsch en plus. Pour l'été, c'est un univers summer in the Hamptons sous influence Lisa Perry qu'il déploie. Pour l'hiver, il crée de fausses fourrures, des plaids bariolés et de luxueux cabinets. Un univers unique où le style Côte Ouest se mélange avec du "façon Gio Ponti"; où des fauteuils de style Louis XVI en bois laqué fluo tapissés d'imprimés psychédéliques dont il a le secret côtoient des chinoiseries en plastiques et des faux bustes romains en guise de pied de lampe. De quoi foutre gentillement le feu aux intérieurs de Park Avenue.
Devant la boutique Adler à Soho / Lustre géant chez Hudson
A ma gauche, Hudson Furniture Inc.. La décadence new-look, très peu pour Timber Wolf, le fondateur du studio situé dans un ancien quartier crado devenu chicissime. Plus show-off que que BDDW (qui a d'ailleurs, succès oblique, migré il y a peu de Brooklyn à côté d'Opening Ceremony), Hudson réinterprête l'héritage Nakashima et les grandes heures du design américain dans un style très Downtown, minimal et chic. Leurs meubles : des grandes tables gigantesques en bois massif, des lustres asymétriques et un lit en chêne délicieusement immense. Leurs clients : Lenny Kravitz, Beyoncé et les yuppies de TriBeCa. De quoi attirer du monde dans le showroom, soigneusement caché au fin fond d'un escalier interminable en face du flagship Diane von Furstenberg.
Timber Wolf, le fondateur d'Hudson / A l'opposé des lignes strictes de ses meubles, Hudson a conçu d'étranges fauteuils taillés dans du bois pour Ten thousand things, une chouette boutique de bijoux située en bas du studio.