Applique Rainbow-Odds & Ends en plastique et nickel, Jason Miller pour Roll & Hill (2011).
Jason Miller est un homme très occupé. Saint patron des jeunes designers de Brooklyn conjointement aux autres icônes contemporaines du design américain que sont David Weeks et Stephen Burks, il récolte enfin les fruits de son travail pour Roll & Hill, sa maison d'édition lancée avec succès il y a deux ans dans son studio de Greenpoint. La page d'accueil du site internet reprend les bribes des louanges venues de la presse anglo-saxonne à la manière d'une bande d'annonce d'un film ayant raflé toutes les récompenses aux festivals depuis Sundance. C'est quali, vous êtes prévenu.
L'entreprise dispose d'une généreuse offre de luminaires (des suspensions en majorité) aux structures et textures complexes comme le tissu urbain de la Big Apple. On y retrouve le collectif Rich Brilliant Willing (aussi édité chez Matter) etLindsey Adelman. Vue en avril dernier au pôle My Bauhaus Is Better Than Yours à Lambrate (Milan), l'américaine emprisonne ses traditionnelles bulles de verre avec de la corde naturelle façon Othoniel chez les Pirates des Caraïbes. Pas tout est beau chez Roll & Hill. Loin de là. Mais l'intention d'un design léché et abordable aux finitions irréprochables est au rendez-vous. Les réalisation de Miller himself déploient ainsi des influences néo-forestières (lampe de table Superordinate Antler, Jason Miller), seventies (suspensions Modo) et minimales (appliques de la série Odds & Ends). Paul Loebach est lui plus citatif. Son lustre Himmeli puise nettement dans le vocabulaire d'anciens tel Adolf Loos première années 1900 à Vienne, tandis qu'Halo est un dérivé de la suspension Satellite, chef d'oeuvre d'Eileen Gray circa 1925. Roll & Hill est disponible chez Triode, Rue Jacob.
Lustre Himmeli en aluminium laqué noir, Paul Loebach pour Roll & Hill (2009).
Suspension Halo en aluminium et bronze, Paul Loebach pour Roll & Hill (2011)