5.7.09

' WAS HERE

Adulés des graffeurs, les produits Krink arborent un packaging des plus séduisants. La Fondation Cartier en expose des vintage.

L'idée fut de laisser sa marque. D'abord il y a quarante ans, quand l'homme fit son premier pas sur la lune. A l'occasion de cet anniversaire, Door Studio expose au Palais de Tokyo une impressionnante sélection de photographies inédites prises lors des missions spatiales américaines, des débuts de la NASA en 1958 à Apollo. Là bas, l'espace est perçu autrement par la photographie... les ombres se cherchent, les dimensions et l'échelle des masses s'inversent. Le speech de Vicky Goldberg lors de l'inauguration Samedi soir expliquait se phénomène et la pertinence d'un lien entre ces photographies et l'art contemporain. Aujourd'hui, avec une certaine part de rêve et pour le plaisir des yeux, on peut redécouvrir ses trésors longtemps gardés secrets.


Quand la Fondation Cartier se rebelle, elle autorise des graffeurs professionnels à tagger son mur extérieur... Nouveau chic en perspective ?

Ceux-ci ont toujours été franchement visibles mais la plupart d'entre nous les sous-estiment encore. Les graffitis. Aux confluents de l'avant-garde et toujours pile dans l'air du temps, avec une volonté pédagogique certaine mais fluide (et un soupçon de provoc cette fois-ci) la Fondation Cartier pour l'art contemporain, loin d'institutionnaliser cette forme de street art, lui donne à sa façon des lettres de noblesse : entend en proposer une vision expresse mais pointue, historique et contemporaine. Les intentions sont mitigées, mais le contenu est sufissament varié pour plaire. Bondé au vernissage, l'expo n'aura à mon avis aucun mal à déplacer les familles cet été. Des photographies seventies underground de gosses pris en flagrant délit (de création) dans les quartiers pommés de Manhattan, des blocs party déjantées de L.A. où l'on brûle en s'amusant, en passant par des bombes de peinture usagées, Keith Haring, tout y passe. Même une simple porte de salle de bain copieusement taguée... Histoire de marquer son territoire.

Light Blue Movers (1987), Jean-Michel Basquiat / Polaroïd exposé au Palais Tokyo dans le cadre de l'expo A Man on The Moon

The idea was to leave a trace. Firstly, forty years ago when man put his foot on the moon. To mark this anniversary date, Door Studio + Le Palais de Tokyo exhibit an impressive selection of photographs that have never been seen before and that were taken during some american space expeditions from 1958 to Apollo. Far away, photography gives space a unique visual... shadows in continuous extension, the immeasurable expanse inversement of time and space. Vicky Goldberg's speech at the opening explained this phenomenon and the subsequent link between this space photographs and contemporary art. Today we can contemplate these treasures kept so long a secret as if in a dream and a pure delight for the eyes.

Generally always quite visible to most of us yet unworthy of our esteem... Graffiti. La Fondation Cartier pour l'art contemporain, as always ahead of its time, yet accessible and slightly provocative this time has actually honored graffiti in a particular way. The fondation provides a clear, precise, historic and modern view of the subject. Despite the mixed diversity of it, the varied contents has a lot to offer. Full of people at the opening and bound to appeal to family visits this summer. The exhibition includes 70's photographs taken in Manhattan's dirty districts, grunge kids caught in (creative) action, wild delirious L.A. parties in video, old used paint cans, Keith Haring and lots more. Even an ordinary bathroom door covered with graffiti... the marking of one's territory.