1.8.10

DIRECT DISPLAYS


En situation, l'Interrupteur #2 de Clarisse Dubus


Qui dit saison estivale dans le XIIème arrondissement dit présentation au VIA des travaux des étudiants des écoles françaises de design. Et cette année, l'intelligence de ces derniers nous fait de l'oeil dès la vitrine du Viaduc des Arts. Pas besoin de franchir le pas de la porte pour admirer les expérimentations des élèves. Première en lice, la poésie des angles selon Keyne Dupont, de l'IAV d'Orléans. Le designer met en effet en tension des plateaux en bois lamellés collés et contreplaqué, faisant office d'équerre pour Entre les lignes : bureau en apparence fine mais robuste. Nettement plus massif, voir rustique, les tables de chevet Montagne et Vallée de Charlène Huet (ESBA d'Angers) conjuguent abstraction et matérialisation d'un noir profond, soit des ombres montagneuses au pied du lit pour des meubles plutôt transportables. Une essence inspiré de la nature que partage François Clochiatti (Ecole Boulle), en numérique. Processus combinatoire, sa série de céramiques présente une surface non pas lisses mais en trois dimensions : sorte d'écailles de poissons en relief, aux subtils dégradés de couleurs pastels et acidulées. Du côté du métal, le reimsois Thibault Faverie (ESAD de Reims) invente une nouvelle typologie du tabouret avec Splines où la dite assise en aluminium enrobé de silicone trouve souplesse et stabilité grâce à son utilisateur. Une appropriation nécessaire de l'objet pour comprendre son fonctionnement que pousse un peu plus loin Clarisse Dubus (ENSA Dijon Art & Design), résumant à son minimum la traditionnelle suspension lumineuses avec Interrupteur # 2, objet donc la grille de lecture s'entend par un déplacement de l'interrupteur du mur au plafond afin de l'intégrer directement au luminaire. Un plafonnier qui s'actionne selon une mécanique héritée des usages de l'enfance. Un design de l'essentiel.


Détail d'Entre les lignes, bureau de Keyne Dupont / Série de contenants Processus combinatoire, François Clochiatti

Tabourets Splines, deux modèles (blanc et jaune) de Thibault Faverie / Tables de chevet Montagne et Vallée, Charlène Huet

NU, AU SOLEIL

1 - A Dinard, on se la joue low-cost avec le lit portable Hat-Hat (2010) imaginé par la designer Katrin Greiling, qui partage son temps entre Stockholm et Dubaï.


Plaisir secret, (trop) souvent défendu, se baigner nu est un délice. Néanmoins quelques problèmes d'ordre pratique subsistent : s'asseoir, manger, dormir. Soit les trois basiques de tout été qui se respecte. Qu'acheter dans ce cas pour se meubler intelligent au bord de la plage ou de la piscine afin d'éviter par la même occasion de se faire mal aux fesses, de sécher convenablement après une baignade pour enfin enfiler son short avant de déjeuner et de faire la sieste au soleil... nu encore, en attendant le prochain plongeon? Réponse ici même avec une rapide sélection tradi-edgy (3), arty (2) et mini (1) en mode ternaire. Bonnes baignades coquines!



2 - En face du nouveau quartier du Poblenou à Barcelone, les arty dandys se déchaînent à poil sur la plage mixte. Sur un draps de plage imprimé d'une toile d'Ed Ruscha (Other Criteria, 2009), table en aluminium de Liam Gillick (Edition Schellmann, 2007) et fauteuil tronc d'arbre en plastique moulé et fibre de verre, Franz West (2003)

3 - Aux abords de la réserve naturelle de Knokke-le-Zoute, la tradition rencontre un certain esprit moderne dans l'esprit ce cette station balnéaire qui fourmille de galeries. Pare-soleil en toile et acier Dyning (IKEA, 2010), banc en frêne en édition limitée à 100 exemplaires (Another Country x Monocle, 2010) et fauteuil RockGrid d'Arik Levy (Rove Gallery, 2009)