29.5.10

WANDERLAND


Principale avenue menant au pavillon chinois (au dernier plan)


A Shanghai, le site de l'Exposition universelle n'est pas très accueillant - le personnel non plus, il effraye plutôt. Sur plus de cinq cent hectares au bord du fleuve Huangpu, les immenses avenues sont quasiment vides et les navettes circulent sans passager notable à bord, la foule se situant aux abords des 242 pavillons regroupés en fonction de leur région. Comme dans un jeu vidéo, on explore différents mondes. Mais gare au temps de chargement qui peut être long, très long... Plus de deux hures pour le pavillon français par exemple. Alors on se contente d'observer comme dans une vitrine la concrétisation de maquettes IRL. Là, des perles d'archi s'alignent (Angleterre, Suisse, Espagne, Portugal...), très souvent avec un soucis lié à la matière ou à la forme de la structure, comme c'est le cas pour le pavillon allemand que j'ai pu visité sans faire la file (raisons professionnelles, dieu merci).

Vue du pavillon français et suisse (qui comprend un téléphérique au dessus) depuis le pavillon allemand / Sortie de l'exposition

De gauche à droite : pavillon australien, espagnol, anglais, polonais portugais, turque.

La partie Depot du pavillon allemand exposait des matériaux composites et de célèbres réalisations allemandes de ses dernières années - dont la chaise Myto de Konstantin Grcic (ici en miniature) et la chaise Houdini de Stefan Diez. Attraction finale du pavillon, Energy Source mettait en scène un chinois et une allemande qui font bouger avec l'aide du public une grosse boule aux multiples écrans montrant les images d'une possible ville idéale.

L'Allemagne avait inventé le terme "Balancity" pour expliquer le pourquoi son pavillon (comprenez une contraction de "balance" et de "city"). La structure multi-facettes imaginée par Schmidhuber + Kaindl puise donc son inspiration dans deux mondes : celui de la ville, vertical avec ses immeubles, et celui de du monde rural, horizontal et vallonné. Le pavillon n'avait donc pas un toit mais plusieurs, tous verts, s'engouffrant chacun leur tour sur des surfaces plus urbaines : des éléments pluriformes en acier recouverts d'une nouvelle toile au nom imprononçable crée pour l'occasion. On arrive d'ailleurs de ce côté vert pour ensuite emprunter un tunnel qui nous amènent dans une sorte de labyrinthe à plusieurs salles thématiques autour de l'habitat, l'écologie, la musique, l'industrie etc... Sorte de carte postale impec' de l'Allemagne, mitraillée en numérique à tout va par les chinois. Car comme dans chaque pavillon, la logique est celle de l'accumulation. Accumulation d'informations nationales tous plus dithyrambiques les unes que les autres, accumulation d'étapes super ludique (du genre chaises musicales, toboggans...) qui excitent les chinois et boutiques marchandes où ces derniers se ruent en produits sponsorisés. Les chinois sont véritablement les seuls à profiter de cette exposition universelle, véritable parc d'attraction où l'on zappe de pays comme on change de manège.

Manger une choucroute industrielle à l'ombre du pavillon allemand a quelque chose d'exotique pour les visiteurs de l'exposition - soit 98% de chinois. Les queues ne leur font pas peur, le temps perdu non plus, l'argent encore moins. Au delà du mérite que l'exposition universelle à de pousser à ses retranchements le principe de l'architecture temporaire (et sur ce point celui de la Chine est une réussite) et de proposer une vision - bien que limitée - d'un pays, de ses innovations et de sa culture, le véritable échange de cultures (au delà de toute notion de coûts) apparaît inexistant, la course aux images préfabriquées menant le pas sur la pédagogie dans la découverte d'une nationalité étrangère. L'exposition universelle de Shanghai résume d'ailleurs assez bien l'ambiance qui règne depuis quelques année dans cette ville, qui attire en masse les investisseurs étrangers. Tirée à quatre épingle, hyper sécurisée, super propre, très culturelle, méga marchande et financière à crever. Soit la plus excitante des envolées capitalistes au pays des communistes.


La mascotte de l'Expo, Haibo - qui signifie "être universel" en chinois, est présente partout dans la ville. Ici dans la vieille ville.

22.5.10

EVERYBODY LOVES HAIRY

Série Parking Lot Hydra, 2009

L'heure est à l'ambiance tribale 2.0. On s'arrache le dvd d'Avatar pour tenter d'apprivoiser les Na'vi, on envisage de s'offrir l'étagère Cabana des frères Campana (Edra), et voilà que l'on danse sur le dernier Kelis, bouquet plumes sur la tête et pulsions Eurodance aux pieds. 2010 remet les rituels païens au goût du jour avec une savante touche de science fiction eighties. On aime, sans complexes.

Complexe pourrait être d'ailleurs l'exposition d'Estelle Hanania à la Fat Galerie. On pourrait même pensé l'artiste étrangère avec ses portraits de figures yéti-esques pris sur le vif et ses masques japonais dansant nonchalamment entre ombre et lumière. Le titre de l'exposition, Myriorama, défie la complexité qu'elle sous entend. Populaire au XIXe siècle, le myriorama était un jeu pour enfant où, combinées de façon aléatoires, des cartes peintes formaient un paysage toujours différent. En s'en inspirant, l'artiste française a cassé les codes de la traditionnelle série de photographies. Parking Lot Hydra (des groupes d'hommes bulgares costumés pour des rituels) et Dondoro (photographies réalisées avec le marionnettiste japonais Hoichi Okamoto), les deux sujets de l'exposition, se mélangeant, s'enchevêtrent de manière très fluide. Ensemble elle étonnent, intriguent, excitent, effrayent... révélant des sentiments partagés brassant les notions d'identité et d'appartenance à la nature. Un propos brut et passionant, servi par d'exceptionnels tirages argentiques. Entre vieilles traditions et super modernité, héritage culturel et avant-garde, on dresserait volontiers un totem à Estelle Hanania, notre cheftaine favorite de la photographie contemporaine.

Série Attila / Série Dondoro, 2008

Vue de l'exposition

The primitive era V2.0 has arrived. As these are the signs; the DVD Avatar is selling fast for a discovery of the Na'vis and we would like to buy the Cabana shelves made by the Campana brothers for Edra, as we are also dancing to the new Kelis with wild feathers on our heads and Eurodance on our feet. 2010 is bringing back into fashion the ancient rituals combined with a touch of science fiction eighties styles. We enjoy it all without guilt.

Fascinating is Estelle Hanania's show held at the Fat Galerie in Paris. Strangely foreign are her photo portraits almost Yeti-like and the japanese masks dancing in light and dark. Myriorama is the name of the exhibition which defends the strongly emotional ideas it demonstrates. The Myriorama was a popular children's game in the Nineteenth century which consisted of a pack of painted cards which when randomly displayed always depicted some kind of picture however always different. The french artist was inspired by this and uses it to break the traditional photographic code. The two subjects in the exhibition are Parking Lot Hydra (groups of Bulgarian men in traditional costume in ancient rituals) and Dondoro (photographs taken with the help of Hoici Okamoto, a famous japanese puppet performer). Both subjects interact with one another in a very natural way. Together they are a surprise and are intriguing, exciting, scary... emotional connections relevant to identity and the attachment to nature. A raw yet passionate display with an exceptional photography technique. Estelle Hanania deserves a totem for her brilliant work; a mix of old traditional yet super modern cultural heritage and avant-garde. She is our favorite chief of the contemporary photography world's tribe.

2.5.10

DEUX FOIS MILAN (2)


Milan c'est dingue pt. 2. Dingue comme des japonais ne parlent pas un mot d'anglais ou d'italien si bien qu'on se demande comment ils ont trouvé le chemin de la Fiera. Dingue comme des apple pies tout chaud que l'on vous sert accompagné de crème fraîche bio assis (oui, assis) sur une cuisine à roulettes gérée par deux hollandaises!

Petit moment de plaisir entre la découverte de jeunes designers qui sortent de leur torpeur et la confirmation de nouveaux talents. Au find fond de la Fiera au nord ouest de Milan, le Salone Satellite est chaque année the place to be lorsqu'il s'agît de dénicher les jeunes studios et designers qui passeront ensuite par les mains expertes des galeries et éditeurs internationaux. International c'est justement le terme a associé à cette édition. Des A (anglais, allemands, américains, africains), du b (brésiliens), quelques j (japonais) et trop de c... chinois. Une sélection bien nommée Design the World, opérée par un jury de pros composé entre autres du belge Xavier Lust et de l'espagnole Patricia Urquiola. Les jeunes talents présentés venaient des cinq continents exposer leurs créations autour d'un parcours parsemé de points de rencontres (et de repos!) thématiques pensés par de designers locaux d'Afrique (Charles O. Job), d'Océanie (l'australien Darcy Clarke), d'Asie (mes chouchous japonais Tonerico) etc. Parlons des japonais justement. Sensible, raffiné, délicat, artisanal, le design made in soleil levant semble jouer dans sa propre cours en faisant fi des tendances, tel Monochro, qui a développé une ligne plutôt féminine faite de lampes rubans et patères papillons. A l'inverse, les productions des anglophones (Jarrod Lim, Corrina Warm...) et germanophones (Postfossil, Sebastian Herkner...) étaient pragmatiques : formes simples, structures apparentes et matériaux classiques comme le bois ou l'aluminium. L'argentin Federico Churba semblait lui avoir toutes les cartes en main pour attirer la faveur d'entreprises tel B&B Italia. Les designers présents à Satellite semblait aussi très intéressé par la notion d'assemblage, de construction ou même de déconstruction comme en témoigne les allemands Matthias Ries et Reinhard Dienes. Le premier fixe ensemble des étagères avec de grosses pinces recouvertes de tricot (Plus One) puis associe papier mâché et béton pour construire une table (Mache). Le second propose des tables au plateau ajustable à l'aide d'un écrou papillon en plastique (Le Belge). Au delà des installations et performances plus ou moins discutable de Satellite tel la chaise fontaine (Aqua Chair) du coréen Hyun-Dae Kang, le salon brillait par les déjà luxueux attributs de quelques studios dont celui du norvégien Hallgeir Homstvedt qui exposait de sublimes lampes en marbre de Carre inspirée de Vico Magistretti, d'énigmatiques photographies et des installations en plexiglass graphiques et minimales. Les fétichistes de la céramiques pouvaient eux trouver leur bonheur au stand de la Fabrica qui inaugurait un nouveau chapitre punk de son existence (The Riot Act) dans la lignée de leur collection de cloches (This and That) : de simples vases blancs exhibant leur piercings de chaînes ou de cravaches.

Reinhard Dienes et sa table Le Belge / Tricots, béton et papier mâché du berlinois Matthias Ries

Swing, Suspensions extensibles en gomme du studio japonais Monochro

Inspirations Thonet pour ce portant en bois courbé d'Anna Blattert (Valet) et ce fauteuil de Thomas Walde (Reflect chair) du studio Postfossil

Vase Whip d'Isabel Abreu, La Fabrica

Lampe en marbre Arnado, miroirs OHH et installation d'Hallgeir Homstvedt

En parfait miroir de la jeune génération de designers européens, le quartier de Lambrate était un peu l'île au trésor dont tout le monde parlait à Milan. A l'opposé de la Fiera, et donc très éloigné du centre ville, Lambrate se méritait, avec un parcours fléché qui vous faisait passer par une zone apocalyptique à la sortie du métro d'une gare déserte à un début de voie rapide. Enfin arrivé, c'est un vrai petit village que l'on découvrait. Derrière une chapelle se déployaient quelques larges rues aux faux airs de mini Meatpacking district milanais qui fleuraient bon l'arty. A la galerie Prometeo, une installation de Maarten Baas semblait nous prévenir d'entrée de jeu : Lambrate est le paradis du dutch design. Mais avant d'en vérifier les contours dans les ateliers environnants, il fallait s'introduire à la Scuola Politecnica di Design aka "SPD" pour les intimes : cette école de design culte qui a vu naître les plus grands mais dont on ne sait finalement pas grand chose IRL. L'occasion était donc parfaite pour se glisser dans les salles de classes ouvertes au public et discuter avec les élèves... qui ne font pas QUE du design comme en témoigne les installations - d'art contemporain - qu'ils avaient préparés (True Stories). Des expériences sensorielles : une orgue interactive (The Light Orchestra) et un remix tuning du traditionnel circuit de voitures de fête foraine (Sunday at the Race). Un parcours d'art contemporain qui continuait juste à côté de l'école entre des meubles des néerlandais Geke Lensink et Jesse Visser qui ont en commun un style entre le traitement du brut par Ineke Hans et les assemblages de Philippe Nigro. On continuait ensuite le parcours dans la galerie de design art Plusdesign où le prototype de la table Sedie in Liberta de Lorenzo Damiani et le podium Autocelebrazione de Marina Fulgeri étonnaient leur monde. Mais c'est véritablement les espaces d'expositions de la Via Massimiano qui en mettaient plein les yeux... et les mains, car là le toucher était indispensable. Les designers présentaient en effet des expérimentations inédites autour des matériaux : cuir plissé sur les coiffeuses de Marly Gommans, rangements pluriformes en bois de Bram Boo (prochainement édité par la Toolsgalerie...?), moules exponentiels du Studio Glithero, atelier de poteries virtuelles (L'artisan électronique, Tim Knapen) et table basse à la surface aussi limpide que l'eau (Le Lac, Aldo Bakker) étaient les stars de Lambrate. Des travaux qui prenaient part à la thématique initié autour du Do It Yourself par IN Residence. Un parcours géant et surprenant où il fallait prendre le temps d'apprécier ces nouveaux regards sur les techniques mobilières traditionnelles, subtilités de fabrication par ci, l'humour par là. Craft était donc le mot d'ordre. Craft design... et craft food à la sortie du hangar de la Autofficina où l'on pouvait en toutes langues picorer un aperitivo servi dans des boites à outils! Viva Lambrate!



Immeuble Luna de la Via Ventura / Oeuvres du Textiel Museum de Tilburg (Pays-Bas)

Une grosse pince rouge et un néon forment la Light Clamp de Jesse Visser

Table Sedie in Liberta de Lorenzo Damiani : façon ready-made composée d'une multitude de chaises soutenant un plateau en verre / Fresque dans le parking de la Politecnica

Sans douté inspiré par l'artiste Erwin Wurm, le designer hollandais Lambert Kamps fabriquait sur place des tabourets (Obese objects) dont l'assise est capitonnée à la visseuse électrique.

The Light Ochestra, conçu par Daniel Simonini, Lorenzo Marini et Fernando Gonzales Sandino remportait tout les suffrages avec ses gigantesques touches qui émettaient son et lumière

De haut en bas : Can a sixteenth-century curiosity cabinet be transposed to our times?, cabinet de Jon Stam (Design Academy Eindhoven) / Détail de la coiffeuse Dressed wood de Marly Gommans, qui crée aussi des robes sur le même principe du plissé / Boites de rangement accouplés, par Bram Boo

Le tour de potier digital de Tim Knapen / Banc Running Mould en plâtre, Studio Glithero

Lazy Chair, par Fresh West / Dessins de possibles assises "caniches"

Shootings photos et aperitivo à la Autofficina

1.5.10

DEUX FOIS MILAN (1)



Milan c'est dingue. Et le retour à la normale en 2010 plus dingue en corps avec Björk's shitting volcano qui nous en a mis plein le ciel, adios avions et les voyages qui vont avec. Ce papier arrive ainsi très, très... très tard. Mon passage à la design week, bien qu'express (deux jours), se résume néanmoins difficilement en quelques lignes. Pour plus de détails il faudra attendre la fin Juin en kiosques.

First day. Entre une matinée et un début d'après-midi à arpenter la Clicquotsphere de Veuve Clicquot en compagnie des frères Campana et de Lehanneur, une visite à la Triennale s'imposait. Si l'exposition sur le design italien (Quali cose siamo) curated by Alessandro Mendini et scénographié par Pierre Charpin pouvait laissé dubitatif avec ses liens énigmatiques établis entre divers objets de la collection du musée, celle consacrée à Gaetano Pesce sublimait les pièces de ce dernier. Spectaculaire du sol au plafond, où était pendues ses chaises magmateuses. Quelques pas plus loin, le design polonais exposait ses performances avec quelques beaux coureurs dans les starting-blocks tel Maria Jeginskla, design labelisée ECAL qui a fait ses armes chez Kreo puis dans le studio de Konstantin Grcic à Munich. Youpi, ses lampes en céramique (Maré) sont éditée par Ligne Roset! Enfin, la mini rétrospective consacrée à Toshiyuki Kita nous plongeait dans un bain de japan design culture entre ses boites bento en laque (whaou la belle carapace!), Wajima (1986); et son robo jaune grandeur nature (whaou la belle carapace!), Wakamaru (2002).

Toshiyuki Kita et Maria Jeginskla, relax et plaisant

Gaetano Pesce chez les Inca... à la Triennale.

Après cette "excursion" et quelques veuve-clicquotages de plus, exploration de la Zona Tortona dont il ne reste que le nom comme garant de créativité, les regards se tournant désormais vers le quartier de Lambrate... Cette zone n'est plus qu'un vaste territoire où grosse entreprises se rangent poliment dans les rues qui entourent le grand hangar Superstudio Piu, a quelques encablures des designers fauchés de la Porta Genova. C'est même si l'on se demandait ce que faisait là Moustache, au milieu de ces quelques éditeurs qui font mal aux yeux. Stéphane Arriubergé et Massimiliano Iori y présentait fièrement leur dernière collection, tout aussi fabuleuse que la première. En plus de la table-la-plus-légère au monde de François Azambourg et une autre, malicieuse et graphique, de Matali Crasset, les Big-Game y voient édité Small Work, version mini de la Wood Work puis Metal Work (2008) que le duo éditeur avait repéré au Grand-Hornu. La série Bold voit elle aussi naître des petits avec les patères Micro et un porte manteau reprenant l'idée du tube métallique couvert d'une chaussette. Autre prototype désormais édité : la lampe mécano-like Link. Bravo Moustache! Sorti de Superstudio Piu puis DedonStarck venait y faire quelques ajustements avant la soirée, c'est tout juste si j'avais le temps d'aller faire coucou chez E15Stefan Diez étendait sa série Houdini... mais tout cela pouvait bien attendre un petit, que dis-je, géant aperitivo!

La Zona Tortona cultive l'ambiance industrielle...
Belle métaphore pour cette machine à vendre des "trucs design" (à droite), niché à l'étagère de Superstudio Piu.

Mignone et très légère, Small Work est paré pour le succès

Derniers préparatifs avant la soirée via Tortona

Il n'y a pas que le nom de ce café qui fait sourire. Le principe de mettre devant la porte une table et des chaises taille enfant est tout aussi audacieux quand on remarque la présence du cendrier...

Inviter des musicos à recycler des tubes italiens... Une apparente mauvaise idée qui, quelques coupes de champagne plus tard, a assuré l'ambiance à la soirée Veuve Clicquot.